Cette installation comprend deux éléments dialoguant ensemble.
Une partition graphique accrochée aux murs reprend une interprétation musicale personnelle de l'hymne de la Naissance de Saint Jean-Baptiste de Paul Diacre grâce auquel Guido d’Arezzo nomma les notes de musique en 1028 et que nous utilisons encore aujourd’hui (dans les pays dits latins).
Des associations synesthésiques musique-couleur mettent en jeu cette partition murale sous forme de blocs rectangulaires peints. Chacun de ces blocs matérialise la longueur, la hauteur et la profondeur des notes, inspirée de logiciels (Synthesia), de jeux vidéos (Guitar Hero) voire même des cartes perforées pour piano mécaniques du XIXe siècle.
Piano 360°
Prototype, sculpture sur bois, feutre, plastique, peinture acrylique, résine
156 x 156 x 135cm
Le piano rond, projet en cours présenté sous forme de prototype, comprend 352 touches tournées vers l’extérieur et annonce implicitement la possibilité de jouer à plusieurs.
L'hymne de la Naissance de Saint Jean Baptiste qui apparait sous forme de partition graphique en toîle de fond est initialement un plain-chant. Ce chant collectif à une seule voix (qu'on appelle monodique ou monophonique) a pour but d'unifier symboliquement le monde chrétien après la chute de l'Empire romain et s'impose alors comme modèle hégémonique musicale de l'époque.
Le piano invite ici par son amplification à une recherche de plaisirs sonores simultanés visant la polyphonie, qu'ils soient harmoniques ou dysharmoniques.