Gelsenkirchen (Rurh, Allemagne) est une ancienne ville minière désertée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En documentant mes longues marches de photographies pour découvrir la ville, je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de cartes dispersées dans celle-ci pour se situer. C’est également la seule ville aux alentours qui ne soit pas délimitée par des frontières ou un périmètre sur Google Maps mais est juste représentée par un point rouge.

Les « To Get Lost Maps » sont basées sur mes déambulations. Ni frontière, ni nom de rue, juste un tracé, une distance en km et un durée de parcours pour seul indice spatial. Reliées entre elles, le point de départ de l’une est le point d’arrivée d’une autre.

Une carte générale témoigne de toutes ces connexions. Imprimées en posters puis plastifiées, les dix cartes sont accrochées sur 5 stations de bus et dans 5 autres lieux dans la ville et accompagnées par des flyers à emporter. Ces points stratégiques sont les endroits où je suis moi même passé et souvent, là où une nouvelle carte commence. Elles invitent l'habitant, le voyageur, le passant à s'en saisir et à redécouvrir la ville selon un différent chemin, en quelques sortes à se perdre.